2010/2012 Sahra mon amour

2010/2012   Sahra mon amour, adaptation de trois textes de J.M.G Le Clézio, Désert, Voyages de l’autre côté et « Kalima ». 

Co-production avec l’Institut Français de Rabat. Projet soutenu par l’auteur, J.M.G Le Clézio.

Tournée de 2010 à 2014  au Maroc (Rabat, Casablanca, Tanger, Tétouan, Agadir, Safi).

Idée et Conception : Aïcha Ayoub et Kimberly Jeitz 
Mise en scène : Ghassan El Hakim  

Sahra mon amour explore un monde de femmes prises au piège. Entre le fardeau des souvenirs et le poids de l’exil, les trois protagonistes doivent affronter leur solitude. Fuyant le sud, son désert et son vent « Harmattan », elles se retrouvent face à un autre désert nordique plus violent et moins humain. Un désert peuplé d’hommes, de rats, de blattes, de voitures, de maquereaux, de papiers ; un trou sans lumière qui s’étend sur de vastes territoires, un enfer des temps modernes. Armées du silence, de la joie de vivre et de la mort, elles parviennent, toutes les trois, à dresser ce nouvel espace et à l’humaniser."  

2012/2013   Je, Vous, Tu….

Création suite à un voyage un an après la révolution en Tunisie.  
Production Compagnie KAKTUS Co-production Compagnie Dabateatr
Tournée : Maroc 2012/2013 Rabat et Tanger/Assilah
Texte : Aïcha Ayoub
Mise en scène : Hamza Boulaiz

Je, Vous, Tu... est l’histoire de pérégrinations, de rencontres, de témoignages d’hommes et de femmes qui racontent leur révolution, leur pays. C’est l’histoire de sourires, de visages, de corps et de démarches, de mouvements rencontrés ça et là au cours d’un voyage en Tunisie, un an après la révolution. C’est aussi le récit de « elle », son sourire, ses larmes, son visage, son corps, sa démarche, son histoire d’amour avec sa patrie qu’elle a trop longtemps oubliée. Histoire d’un retour au pays, d’un retour vers l’inconnu connu. C’est le récit d’un face à face, d’une réalité vécue, ressentie au rythme d’une douce berceuse qui la porte vers un sentiment inconditionnel d’abandon. 

2013    Mieux vaut l’enfer que la vie parmi vous

Production Compagnie KAKTUS Co-production Compagnie Dabateatr  
Texte  en français : Mustapha Kharmoudi
Traduction en arabe dialectal marocain : Latifa Id Massaou
Mise en scène : Aïcha Ayoub

Mieux vaut l’enfer que la vie parmi vous est une pièce de Mustapha Kharmoudi, inspirée de l’histoire de Amina Filali, mariée à son violeur, et qui se suicide en mars 2012. Ce texte soulève la question de l’article 475 du code pénal marocain qui stipule qu’un violeur peut se marier avec sa victime pour échapper à la prison. Cette pièce est la peinture de l’enfer de l’hypocrisie sociale. À la suite d’un soulèvement de la société civile au Maroc, cet article a été abrogé deux ans après, en 2014.     Jouée une seule fois à Rabat. Ce projet a été malheureusement stoppé par le sujet et la problématique qu’il traite. Nous espérons pouvoir un jour travailler ce texte et reprendre ce projet qui nous touche particulièrement. 

2014/2015     Walou

Création de Walou, une adaptation du « Suicidé » de Nicolai Erdman.

Production Compagnie Kaktus et Keys Production   

Spectacle joué à Rabat et Casablanca en investissant des friches et des lieux vides dans divers quartiers des deux villes, territoires avec des populations qui n’ont pas accès à la culture.  
Réécriture, adaptation, traduction et mise en scène : Ghassan El Hakim   

Avec Le suicidé, Erdman vise les ravages du Totalitarisme, de l’opportunisme et la terreur qui va avec. Dans le rire et surtout dans le non-rire, Erdman nous montre la dangerosité et l'ambivalence de l’hypocrisie à laquelle il mène consciemment ou inconsciemment les sujets et les peuples qui la pratiquent ou qui en sont victimes. " Le choix de la pièce est venue d'une nécessité de travailler sur un texte permettant sa réécriture sur scène. Pendant les répétitions, nous nous sommes laissés guider par plusieurs travaux théoriques traitant des tragi-comédies. Citons le théâtre drôle et cruel de Brecht, la « comédie triste » de Valletti, et bien sûr, Tchekhov, qui déclarait : « dans la vie tout est mélangé, le profond et l’insignifiant, le sublime et le ridicule. » La pièce "Le Suicidé" s’inscrit pleinement dans ces lignes théâtrales." La troupe est un élément primordial dans notre méthode de travail, le choix du “suicidé" repose sur le fait que c'est une pièce écrite pour une troupe avec neuf personnages bien marqués.  

VIH/SIDA

Création de saynètes autour de la thématique du Virus VIH. Projet artistique et pédagogique avec comme public cible les jeunes de 15 à 18 ans.

Projet réalisé en collaboration avec les associations de lutte contre le SIDA au Maroc.

Production :
Compagnie Kaktus/Unesco/Onu Sida.

Texte : Collectif Mise en scène : Ghassan El Hakim 

Spectacles à Rabat, Tanger, Oujda.

Le théâtre forum vide la représentation de tout aspect lyrique et cathartique, il ne sert que le message initial autour duquel s'articulent toutes les interventions des protagonistes sur scène ou dans la salle : en ce qui nous concerne il s'agit de soulever et de montrer tous les préjugés que nous pensons vis à vis du VIH dans un langage direct, parfois brut et sans tournures de style. Ce travail final se veut interactif dans sa démarche, poussant le spectateur à formuler des propositions de jeu, les interpréter et de venir en aide aux protagonistes en proposant des alternatives aux difficultés rencontrées lors du traitement d'une situation dramatique qui ressemble beaucoup à ce que le spectateur peut vivre dans son quotidien. La représentation est placée sous la responsabilité de la salle, il ne s'agira pas de juger les personnages ni d'adopter un message ni de trouver la "bonne solution", mais plutôt, comme dans la vie, d'expérimenter ensemble dans l'aire de jeu, plusieurs propositions de solutions possibles. Ainsi le théâtre forum accomplit son rôle : il ne pousse pas seulement à réfléchir mais aussi à réagir et devenir actant sur scène : une représentation de l'espace politique où se pratique la citoyenneté de chaque individu responsable. 
Une tournée a été prévue mais, comme pour le projet Mieux vaut l’enfer que la vie parmi vous, il a été stoppé par les tabous qu’il soulève.

Souvenir au fil de l’eau


2019

Performance et installation vidéo : Aïcha Ayoub et Akiko Hoshina

Production Compagnie Kaktus Commune de Gouaux Association Culturelle de Gouaux

Comment raconter la mémoire d’un lieu dépositaire d’une histoire qu’on n’a pas vécu ? Comment ressusciter et raconter des souvenirs inconnus, essayer de raccrocher ses propres souvenirs au lieu, aux bruits, aux odeurs, aux couleurs qu’on découvre à peine ? Découvrir l’histoire du Lavoir, celle que nous sentons présente dans les pas qui suivent le chemin, dans l’eau, matière qui lave, enlève, qui emmène avec elle, qui change la matière, qui dissout, qui passe à travers. Prendre le fil de l’histoire, tisser comme une araignée une toile qui retient l’histoire, qui essaie d’attraper les rêves, les souvenirs. Et laisser voir à travers des gestes, des bouts de restes des gestes d’antan, gestes de ces femmes, mains dans l’eau. Retrouver le fil. Défaire le fil. Défaire l’histoire. Défaire le fil bout à bout et partir avec lui sur les traces. Poser les souvenirs sur le fil. Refaire jaillir la mémoire. Sentir les souvenirs partir. Ne pas pouvoir les retenir. Essayer. Ne pas y arriver. Lutter. Se résilier. Accepter. Et enfin revivre l’instant autrement. Retrouver le souvenir, dans la mémoire, dans la terre, dans l’herbe, dans l’eau, dans les bruits.
Recherche